Balcon d’été, feu d’artifice et soumission

C’était un 14 juillet. Le ciel s’embrasait de lumières patriotiques, mais dans notre petit coin de paradis, niché à l’abri des regards dans un appartement de vacances, c’était moi qui allais brûler.

Nous avions une vue imprenable sur la ville, aucun vis-à-vis, seulement les toits au loin, et le ciel qui promettait un spectacle étincelant. Comme toujours, j’étais nu. Mon collier brillait à la lueur du crépuscule, et ma cage emprisonnait le moindre frisson de désir.

Je m’étais appuyé à la rambarde, le métal frais contre mon torse. Puis je l’ai sentie. Ma Maîtresse. Son corps chaud contre mon dos, ses mains fermes et joueuses qui m’enlacèrent. Elle a laissé glisser ses doigts sur mon torse, remontant lentement jusqu’à ma gorge, caressant mon sexe enfermé d’un geste possessif. Un doigt a effleuré mes lèvres, je l’ai accueilli avec docilité, le suçant lentement, profondément, comme elle me l’avait appris.

Ses lèvres se sont posées dans mon cou, chaudes et avides, avant de mordiller, lentement, presque cruellement. Ses dents sur mon oreille, ses doigts pinçant mes tétons… je ne savais déjà plus si c’était la chaleur de l’air ou celle de mon désir qui me faisait trembler.

Elle avait même accroché ma laisse à mon collier avant de sortir. Un détail pour elle. Une évidence pour moi. Elle me tenait. Littéralement.

Puis…

Le premier coup de feu retentit dans le ciel. Les couleurs ont éclaté au-dessus de nous. Et dans un murmure rauque, elle m’a dit :

— Cambre toi.

Je me suis exécuté aussitôt. Offert. Exposé. Un peu plus esclave encore.

Et là, je l’ai sentie.

Son god, lentement, fermement, glissant en moi. Mon corps s’est tendu, mes doigts se sont accrochés à la rambarde. Je voulais gémir, hurler de plaisir, mais tout ce qui sortait de ma bouche, c’était un souffle court, suppliant. Elle avançait en moi à son rythme, profond, implacable.

Chaque explosion dans le ciel accompagnait une poussée.
Chaque lumière projetée sur les murs devenait le reflet de notre rituel.
Et moi, là, cambré, possédé, je vibrais autant que le ciel.

Ma Maîtresse me murmurait à l’oreille des mots que seul moi pouvais entendre :

— Tu es beau ainsi, mon soumis. Regarde le monde, pendant qu’il t’ignore. Pendant qu’il m’appartient.

Et je me suis abandonné à elle. À la nuit. Aux feux d’artifice.

Son corps était collé au mien, sa prise ferme, assurée. À chaque poussée, mon souffle se faisait plus court, mes mains s’agrippaient un peu plus à la rambarde. Mon cul l’accueillait sans résistance, tendu vers elle, offert, tremblant.

Je sentais sa main remonter sur ma nuque, tirer légèrement mes cheveux, juste assez pour que je redresse la tête. Juste assez pour qu’elle reprenne le contrôle total de ma posture.

Dans mon oreille, entre deux claquements dans le ciel :

— Tu es parfait comme ça. Mon jouet.

Je gémis, la gorge serrée. Je voulais parler, mais aucun mot ne sortait. Il n’y avait plus que ma respiration, le bruit mouillé de mon corps qui se faisait baiser, et ses soupirs bas, presque gutturaux, quand elle poussait plus fort, plus profond.

Et puis tout s’est ralenti.
Ses mouvements se sont faits plus lents, plus appuyés. Moins brutaux. Plus intimes.

Elle s’est penchée un peu plus contre moi, ses bras m’entourant, sa main se posant sur mon cœur. Et dans un souffle… presque fragile, presque irréel, elle a murmuré :

— Je t’aime.

Le temps s’est arrêté.

Je suis resté figé, le souffle coupé. Mon cœur battait à tout rompre, pas seulement à cause du plaisir. C’était plus grand. Plus fort. Brutalement doux.

Elle me tenait toujours en elle. Toujours en moi. Mais là, entre deux corps noués par le sexe, c’était autre chose qui s’était ouvert : un espace nu, sans jeu, sans rôle. Un instant pur.

Je voulais pleurer. Hurler de gratitude. Me retourner, l’embrasser, me fondre en elle.

Mais je suis resté cambré, à ma place. Sa chose. Son aimé.

Et c’est dans cette position là qu’elle a repris ses mouvements. Lents. Profonds. Possessifs.

Chaque va-et-vient semblait maintenant dire je t’aime avec le corps.
Chaque soupir contre ma peau, chaque baiser dans mon cou, chaque ongle planté dans ma hanche vibrait d’un sentiment brut.

Oui, elle me faisait l'amour.

C’était peut-être la première fois que je comprenais pleinement ce que voulait dire être à Elle. Pas seulement par jeu. Mais au plus profond de mon être.

Le dernier feu s’est éteint dans un frisson de lumière blanche. Le ciel s’est assombri d’un coup, comme si la nuit reprenait ses droits après l’orgasme du monde. En contrebas, la ville applaudissait, hurlait, célébrait.

Et nous, là-haut, figés dans notre propre silence.

Elle est restée en moi quelques secondes de plus, immobile, me serrant contre elle, sa main toujours posée sur mon cœur. Puis elle s’est retirée lentement, comme on retire un secret précieux.

J’ai senti un frisson remonter le long de ma colonne quand l’air a touché l’intimité encore tremblante de mon corps.

Elle a tiré doucement sur la laisse, celle toujours fixée à mon collier, et j’ai su : le moment n’était pas terminé.

— À genoux, mon amour.

Je suis descendu sur le sol du balcon, encore tiède, les jambes molles, le souffle court, l’âme nue. Elle s’est tenue devant moi, majestueuse, en silence. Ses yeux brillaient. Pas de désir brut cette fois, mais quelque chose de plus… profond. Une douceur puissante. Une fierté.

Elle a posé deux doigts sur mes lèvres. Je les ai embrassés. Longuement. Puis elle a guidé ma tête entre ses cuisses.

Je n’ai pas hésité. J’ai goûté. Lentement. Amoureusement. J’étais son soumis, mais j’étais aussi son dévot. Chaque coup de langue était une prière. Chaque gémissement, un merci. Elle avait joui en moi.

Ses doigts se sont enfoncés dans mes cheveux, maintenant ma tête contre elle. Son bassin ondulait doucement, elle murmurait mon prénom, parfois un "oui" ou un "encore", parfois rien, juste un soupir.

Et puis elle a tremblé. Contre ma bouche. Contre mon cœur. Elle a joui en silence, les jambes serrées autour de ma tête, son plaisir vibrant contre ma langue.

Quand elle s’est relâchée, elle a posé sa main sur ma joue, m’a relevé du bout des doigts.

Nos regards se sont croisés. Il n’y avait plus de rôle, plus de scène. Juste elle. Et moi.

— Viens, a-t-elle dit en tirant légèrement sur la laisse.

Je l’ai suivie à quatre pattes, nu, humilié, comblé… amoureux.

Nous avons refermé la porte du balcon. Et le monde est resté dehors.
il y a 1 semaine

MA-GNI-FIQUE !
J'ai adoré !😍😘
il y a 1 semaine

Whaou quelle aventure , c est beau , c est magnifique!!!!!!! j aime cette complicité dans le BDSM
il y a 1 semaine

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