Rancune

Zou, je me lance !
Voici l'extrait d'une nouvelle fantastique que j'ai écrit il y a un moment et dont j'ai dû mal à être totalement satisfaite. Cependant, je trouve l'extrait plutôt sympa, surtout hors contexte
Je n'ai pas l'ambition de faire quelque chose de ce texte mais toutes les critiques sont bonnes à prendre alors... :

"[...]

— Aujourd'hui je vais coucher avec une autre femme, m'annonça-t-il.

Il était allé trop loin. Sa méchanceté parvint à me toucher, bien malgré moi. C'était mesquin et je me pris à le haïr avant de m'apercevoir que c'était de toute évidence le but recherché. Puisqu'il ne pouvait pas m'avoir en entier, il préférait se débarrasser de moi une bonne fois pour toutes. C'était mal me connaitre, car j'étais extrêmement rancunière. Il pensait pouvoir régler le problème « Julie » aussi simplement ? Non, je ne pouvais m'y résoudre. J'allais me venger pour ça et la solution la plus cruelle s'imposa à moi avec évidence.

Je me mis sur la pointe des pieds pour poser mes lèvres sur les siennes. Il dut prendre mon geste pour un adieu, car il me laissa faire, mais je n'en avais pas fini. Je me pressais contre lui, mettant sciemment en contact ma poitrine avec son torse uniquement recouvert d'un t-shirt sale. Mes mains s'accrochèrent à lui sans douceur et j'approfondis notre baiser. Je forçais l'entrée de sa bouche avec ma langue, profitant d'un instant de réticence pour les mordre en soupirant d'excitation. Je sentis sa réserve céder quand notre baiser s'humidifia et que je me mis à sucer sa langue. Il en mourrait d'envie et je ressentis une satisfaction perverse à jouer avec lui ainsi. Il avait été tellement dur avec moi, sans jamais ménager mes sentiments. Je souris en sentant son corps se pencher sur moi comme assoiffé de mon contact.
La fureur me rendait étonnamment audacieuse, tout comme le désir qu'il faisait brûler en moi depuis notre première rencontre. Je posai une main curieuse sur sa braguette tendue, savourant les frissons qui me parcoururent. Je moulai la forme de son sexe dans ma main, bougeant sur sa longueur pour le faire grogner de bien-être. Je voulais qu'il atteigne le point de non-retour. Pour y parvenir, ma seconde main remonta sur ma cuisse, jusque sous ma robe. Je tirai sur ma culotte pour la faire glisser à terre. J'avais réussi à ne rien montrer de mon anatomie, seulement à suggérer une situation plus qu'alléchante. Je vis l'émeraude de ses yeux se transformer et se faire infiniment plus sombre. C'était plus que je ne pouvais encaisser sans sombrer à mon tour. J'avais également atteint le point de non-retour.
D'un geste provocant, compte tenu de ma tenue, je m'accroupis et tirai brutalement sur sa ceinture pour l'approcher de mon visage. Boutons, braguette et boxer furent très vite dégagés. C'est en me saisissant de son sexe que je m'aperçus qu'il était exactement comme dans mes visions, imposant et infiniment désirable. J'en appréciai rapidement la chaleur avant de céder à ma gourmandise et de m'en emparer aussi totalement que je le pus. Son corps entier réagit et je l'entendis articuler mon nom comme si ça avait été celui d'une déesse qu'il honorait.
J'avais envie de tout. De son membre, de son corps, de ses mots, et mon appétit le rendait fou. Il ne tint pas longtemps à mon rythme et tira sur mes cheveux pour ne pas céder à mon impatience. Ses yeux brillaient d'une ardente promesse. Il était aussi affamé que moi. J'en perdis tout sens de la pudeur. Je m'assis sur la table, écartant les cuisses pour l'y inviter avec provocation. En un instant il fut à l'intérieur de moi, me faisant crier de contentement. C'était comme s'il était exactement à la place qui lui était destinée et il le sentit, car il resta un moment ainsi, profondément enfoui dans mon plaisir. Mais ma rancune était solide, ça avait toujours été ainsi. Je refusais qu'il trouve du réconfort dans notre position fusionnelle. Je voulais simplement qu'il me baise, et qu'il ne puisse jamais oublier ce qu'il ratait, ce qu'il avait foutu en l'air en faisant preuve d'une arrogance absurde.
Je me mis à onduler du bassin malgré ma position inconfortable. Je savais qu'une fois poussé dans le rythme, il ne pourrait plus rien faire qu'assouvir son besoin impérieux. C'est ce qui se passa. Je ne lui laissais aucun instant de répit, le poussant sans cesse à aller plus vite et plus fort, à me baiser au sens strict du terme comme on le fait quand on refuse d'y investir le moindre sentiment. Je fis tout pour me rendre plus désirable, écartant mon chemisier pour qu'il morde dans mon décolleté, attisant moi même mon désir pour lui faire perdre la tête. Je refusais de le laisser jouir tant que mon propre corps n'était pas satisfait. Évidemment, Arthur était un de ces hommes qui exprimait son plaisir avec une virilité presque animale. Il était parfait. Beau, puissant, énorme et assoiffé de moi. Ma jouissance vint rapidement, et la sienne suivit, prompte à suivre mes ordres silencieux.

Il m'avait comblée. Ça avait été une expérience incroyablement érotique et la perfection d'Arthur continuait à me faire tourner la tête. C'est avec le coeur serré que je me détournai de lui. Il m'avait fait du mal, avait contenté mon désir ... Rien ne pouvait plus se passer après ça, et ça me bouleversait. Je pris mes affaires sans un regard pour lui et m'enfuis le plus vite possible sans avoir à courir. [...]"



Tsuki -
il y a 9 ans

L'extrait est vraiment sympa, j'ai bien aimé, peut être aurons nous la chance de l'avoir en entier
il y a 9 ans

Compte anonymisé
Très jolie plume. Il serait dommage de laisser cette histoire inachevée.
Nous voici donc deux à attendre la suite !!
il y a 9 ans

L'art et la manière d'une très jolie plume pour nous mettre l'eau à la bouche et de nous laisser sur notre faim.
Sadique ! :mrgreen:
il y a 9 ans

(...) Finalement tout rentra dans l'ordre, ils s'aimèrent d'amour tendre et eurent beaucoup d'enfants...Fin !

Elle est pas mal ma fin ? Non ? :arrow: Ah ! Bon ok je sors...(et dire que je me suis décarcassé pour vous...)
il y a 8 ans

Publicité en cours de chargement