Entre Ses mains – un acte d’amour

Je portais ma cage depuis plusieurs jours. Elle enfermait plus que mon sexe : elle contenait mes envies, ma frustration, mes rêves obscènes. Et Elle, ma Maîtresse, savait tout cela. Elle m’avait laissé mijoter dans le manque. Elle préparait quelque chose. Et ce soir-là, j’allais comprendre.

Elle m’avait ordonné de venir nu, à genoux, collier serré, cage bien verrouillée. Quand je suis entré, l’air était chaud, parfumé de cire et d’encens. Elle m’attendait, debout, magnifique, divine. Le harnais de cuir noir ceignait Ses hanches avec une autorité sensuelle. Le god-ceinture brillait légèrement, lubrifié avec soin. Solide. Prometteur. Inévitable.

— Regarde moi, dit-Elle, sans élever la voix.

Je L’ai regardée, la gorge nouée. Elle était belle. Irrésistible. Puissante.

— Tu sais ce que je vais te faire ce soir ?

J’ai hésité. Murmuré :
— Non, Maîtresse…

Elle s’est approchée, posant Sa main sur ma joue. Puis un sourire est né sur Ses lèvres, tendre et cruel à la fois.

— Je vais te prendre. Lentement. Profondément. Tu vas crier mon nom, et tu ne jouiras pas. Tu es à moi. Et c’est comme ça que tu prendras du plaisir désormais.

Elle m’a allongé. Lentement. Elle a pris le temps de m’attacher, de me préparer. Jambes écartées, poings liés. Offert. Elle a caressé ma cage, a soufflé sur mon cou, m’a regardé dans les yeux.

Et puis Elle m’a pénétré.

Mon corps s’est tendu, surpris, brûlant d’un mélange de douleur et d’abandon. Mais Elle m’a tenu contre Elle. Et, à ma surprise, m’a embrassé. Un baiser vrai. Profond. Dominant. Aimant.

— Tu es beau quand tu t’ouvres à moi…

Elle a continué à me prendre, explorant mon corps avec maîtrise. Elle a changé de rythme, de position. Tantôt allongée contre mon dos, me pénétrant lentement dans un murmure. Tantôt sur moi, dominante, me regardant en face, impitoyable et douce.

Mes cris sont sortis sans que je les contrôle. Des cris de plaisir. De délivrance. Elle les accueillait avec des sourires et des mots crus, qu’Elle me jetait à l’oreille entre deux coups de reins.

— Tu aimes ça, hein ? Mon gode bien profond dans ton cul de soumis. Regarde toi, prisonnier dans ta cage, incapable de jouir, mais tu me supplies comme une chienne en chaleur.

Et moi, je criais encore. Non pas pour jouir, mais pour m’abandonner. Pour qu’Elle m’entende. Qu’Elle sache que je vivais ce moment comme un cadeau. Un acte d’amour. À Sa manière.

Elle m’a tenu, m’a embrassé encore, m’a serré contre Elle comme si j’étais précieux.

— Il y aura d’autres fois, a-t-Elle soufflé. C’est comme ça que tu connaîtras le plaisir, désormais. En moi. Par moi. Pour moi.

Je n’ai pas joui ce soir-là. Mais je suis reparti rempli. Comblé. Aimé à Sa manière.

Elle m’avait pris. Marqué. Et, en vérité, Elle m’avait fait l’amour.
il y a 17 heures

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