L’orgasme féminin relève du luxe !

L’orgasme féminin relève du luxe !

je sais par avance que cet article va faire bondir mais il n'est pas de moi, je l'ai trouvé sur libération.fr mais il y a quelques vérité dans cet article.

Pourquoi les femmes ont-elles des orgasmes ?

Les femelles du genre humain présentent l'étonnante capacité d'orgasmer quand elles veulent, et semble-t-il, de façon cataclysmique. La question est: si nous sommes, parmi les animaux, les seules à avoir des orgasmes d'intensité aussi forte et prolongée, c'est qu'il y a une raison?

Il semblerait que les femelles du monde animal ne soient pas aussi aptes à jouir aussi longuement, ni aussi puissamment que les femelles du genre humain, car leurs coïts et leurs masturbations durent généralement moins d'une minute et, à l'exception de quelques espèces, ne se déroulent que pendant la période limitée des "chaleurs". Il se peut même que la majorité des femelles animales n'atteigne jamais l'acmée, ce qui a longtemps intrigué le monde scientifique: si les humaines parviennent à l'orgasme, s'agit-il d'une erreur ou d'un dysfonctionnement? «Comme à l'évidence une femme peut se retrouver enceinte sans avoir ressenti d'orgasme, celui-ci n'est pas nécessaire à la procréation. Mais alors, à quoi sert-il?». Comment justifier un pareille singularité? Dans Le secret des femmes, Elisa Brune et Yves Ferroul énumèrent avec humour toutes les théories, même les plus farfelues, émises par les chercheurs au sujet de cette énigme…

L'orgasme féminin inciterait aux rapports sexuels

C'est l'hypothèse la plus simple: l'orgasme féminin encouragerait les femmes à avoir des rapports sexuels, ce qui les amènerait à tomber enceintes à répétition… Prises au piège de leur soif de plaisir, les femmes assureraient donc la survie de l'espèce humaine. Elisa Brune et Yves Ferroul objectent : «Il n'y a pas de lien entre la capacité d'une femme à avoir des orgasmes et sa propension à engager des rapports sexuels. Une femme qui jouit facilement ne s'allonge pas plus rapidement qu'une autre, ce sont d'autres facteurs qui règlent l'appétit».

L'orgasme féminin intensifierait la compétition spermatique

Certains chercheurs ont postulé que l'orgasme féminin intensifiait la compétition spermatique. «Étant donné que l'homme jouit plus rapidement que la femme et qu'il ne prend pas toujours la peine de conduire sa partenaire jusqu'au terminus, la femme éprouverait régulièrement un sentiment de frustration qui la pousserait à rechercher un autre rapport sexuel et ainsi les deux spermes présents devraient "se battre" pour emporter le morceau. Mais cela supposerait que les femmes puissent passer librement et rapidement d'un partenaire à l'autre, ce qui n'est quasiment jamais le cas dans toutes les civilisations historiques connues. En revanche, c'est le cas chez plusieurs espèces de singes où les copulations sont fréquentes et où c'est la femelle qui choisit ses partenaires et décide du nombre de rapports. Ainsi, les femelles chimpanzé peuvent-elles s'offrir jusqu'à 50 lovers par jour. Question compétition spermatique, c'est très réel! Mais dans les sociétés humaines, rien ne ressemble à ça».

L'orgasme féminin opèrerait une sélection sur les hommes

Certains scientifiques ont avancé que la femelle jouissait parce que ça lui permettait de sélectionner le meilleur mâle pour la reproduction de la race: en gros, ils sont partis du principe qu'un mâle capable de faire jouir sa femelle (attentionné, altruiste, doté d'une bonne langue, de doigts habiles, d'imagination et d'endurance) était probablement doué de capacités supérieures. Mais ils ont oublié un petit détail : la pilule date du 20e siècle et avant, quand on "testait" un mâle, eh bien… on tombait enceinte. Qu'on ait joui ou pas, il y avait reproduction.

L'orgasme féminin stabiliserait le couple

Et si l'orgasme servait à retenir le partenaire? Partant du principe que les hommes s'attachent plus aux femmes qui manifestent le plus ardemment leur émois, certains chercheurs ont émis l'hypothèse que les couples entretenant «de forts liens sexuels entretenus par des orgasmes partagés« étaient certainement plus solides que les couples «où seul l'homme prenait son pied«. C'est moi qui te fais jouir, c'est moi qui t'insémine et pas le voisin. Mais les auteurs de cette thèse troublante ont oublié un petit détail: cela fait des siècles que les femmes n'ont pas le droit de choisir leur partenaire pour la reproduction. Ni d'aller voir ailleurs. Ni même d'accorder la moins importance à l'orgasme… Les mâles n'ont jamais eu besoin de se démener au lit pour s'assurer la fidélité d'une femme. Il leur suffit de mettre en place un système de lois et de châtiments, bien plus efficace. L'excision règle aussi le problème. Ou la lapidation de la femme adultère.
«La grande majorité des sociétés se sont attachées à limiter le potentiel érotique des femmes, résument Elisa Brune et Yves Ferroul. Bien sûr, il est possible que les australopithèques et l'homme de Java aient fonctionné autrement mais, pour ce que nous en savons, l'orgasme féminin n'a rien pu stabiliser dans des groupes où la stabilisation était assurée par des règles sociales normatives».

L'orgasme féminin aspirerait le sperme

Certains chercheurs ont affirmé que l'orgasme "aspirait le sperme", mais d'autres ont prouvé que non, au contraire, les spasmes vaginaux refoulaient le sperme, tandis que d'autres encore s'étonnaient de voir qu'il fallait exciter les truies pour améliorer l'insémination: le vagin des cochonnes étant différent du nôtre, beaucoup de scientifiques s'accordent plutôt à dire que l'orgasme serait contre-productif en matière de reproduction. «L'objection la plus forte, dans le cas de l'orgasme féminin, c'est qu'il n'a pas très souvent lieu en même temps que l'éjaculation, et donc si aspiration il y a, elle ne se produit pas au bon moment. Plus troublant encore, une étude menée par Jon et Tiffany Gottschall en 2001 a montré que sur 405 cas de rapport musclé, les chances de fécondation montaient à 8% (contre moins de 4% pour un rapport consenti), sans qu'on puisse invoquer ici les effets bénéfiques de l'orgasme. L'hypothèse de l'effet aspirant qui a fait l'objet de débats passionnés est quasiment tombée en désuétude.» Alors quoi ?

L'orgasme féminin empêcherait la femme de se relever trop vite

Ne riez pas. Quand une femelle se remet immédiatement à son activité après le sexe, Il semblerait que les spermatozoïdes aient plus de mal à "grimper" vers l'oeuf. Reste allongée chérie… «D'aucuns ont émis l'idée que l'orgasme, par sa nature de tornade, imposait à la femme de rester couchée pour se remettre de ses émotions. Pendant ce temps, les spermatozoïdes avaient tout loisir de progresser dans leur brasse papillon. On peut appeler ça la théorie anti-gravité. À nouveau, cette idée serait convaincante si l'orgasme de la femme était simultané ou très proche de l'éjaculation de l'homme, ce qui n'est pas souvent le cas. Et puis, si on veut vraiment parler de l'orgasme féminin pendant la pénétration, le moment où il a statistiquement le plus de chances de se produire, c'est lorsque la femme est assise sur l'homme, dans une configuration de gravité totale, donc».

Conclusion

L'orgasme n'augmente pas la fertilité et ne rend pas les femmes plus fécondes. Il relève du luxe. Il ne sert à rien. Un peu comme les tétons des hommes qui constituent la trace rémanente (et érogène) des tissus mammaires, le clitoris féminin est peut-être la trace rémanente du pénis… Ce qu'Elise Brune et Yves Ferroul nomment un "by-product" ou un "écho".
"À partir d'une même structure de base, il y a eu deux développements différents. (…) Les tétons masculins ne servent à rien. En revanche, ils peuvent posséder ou développer une sensibilité proche de celle des seins féminins, simplement parce qu'ils ont une origine et une structure physiologique équivalente. De même, le clitoris ne sert à rien, mais il peut posséder ou développer une capacité à l'orgasme simplement parce que le câblage nerveux installé dès le départ est le même chez les deux sexes. Les contractions orgasmiques ont d'ailleurs exactement la même fréquence de 0,8 secondes chez les hommes et chez les femmes, signe de cette équivalence fonctionnelle. Les hommes ont des tétons parce que les femmes doivent en avoir. Et les femmes peuvent avoir des orgasmes parce que les hommes doivent en avoir.

Cette thèse a été fort critiquée dans les milieux féministes parce qu'elle range le clitoris au rang de "produit dérivé" et fait de l'orgasme féminin un luxe inutile. Certaines féministes plus pragmatiques, comme Elisabeth Lloyd, ont au contraire considéré qu'il s'agissait d'une bonne nouvelle : on allait enfin pouvoir cultiver le plaisir en dehors de tout contexte utilitariste ou moral, l'orgasme féminin n'ayant d'autre but que lui-même. Pourquoi l'orgasme féminin serait-il discrédité ou insignifiant s'il n'a pas de fonction biologique? C'est la culture qui choisit de valoriser ou non la jouissance féminine, la biologie ne donne que les ingrédients de base. La femme est l'avenir de l'homme, disait le poète. À tout le moins, l'orgasme féminin serait le rejeton de l'orgasme masculin, merci les gars!».
il y a 10 ans

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Bonjour Bonbon et merci pour cet article qui ne manque pas d'intérêt.

La conclusion me parait plus logique que les arguments avancés. Du point de vue de l'évolution, les caractéristiques handicapantes pour une espèce sont éliminées en effet, par contre ne sont pas gardées que les caractéristiques utiles. Les caractéristiques inutiles mais non handicapantes n'ont aucune raison de faire l'objet d'une sélection naturelle.
Autre question : l'orgasme féminin relève certes de la biologie puisqu'il faut l'outillage et les hormones nécessaires. Cependant je pense que la capacité d'une femme d'avoir un orgasme dépend aussi beaucoup de l'aspect psychologique.

Agnès
il y a 10 ans

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