L'humiliation en BDSM peut mener loin

Je me souviens d'une phrase sur un site d'une Domina qui, dans le paragraphe qui explicitait ses pratiques, disait de mémoire :
Il n'y a pas dans la thématique de l'humiliation de pratiques extrèmes.

Comprendre, dans d'autres domaines moins cérébraux comme par exemple la douleur ça peut mener à des situations particulièrement hard.

Et lisant cette phrase je trouvais que je n'étais pas de son avis. J'avais laissé un message sur son site en précisant qu'on pouvait mixer les pratiques d'humiliation, ce qui augmenterait les effets.

Il existe aussi le mind-fucking, que je ne connaissais pas à l'époque.

Bref avec l'humiliation un Dom peut retourner le cerveau d'un soum. Et dans ce genre de pratiques l'on aura peut-être moins l'habitude d'invoquer le safe word.
En tout cas c'est mon cas.
il y a 1 mois

Merci d'évoquer la difficulté à invoquer le safe word dans les cas de l'humiliation et du mind fucking et d'aborder ce point.

Je pense qu'il est plus facile de dire stop à une douleur physique que mentale. Il faut être capable de se rendre compte qu'il y a de la douleur mentale, de notre limite dans ce domaine et parfois malheureusement nous ne parvenons pas à nous arrêter à temps. Souvent nous n'avons pas appris à identifier ce type de douleur ni les 'manipulations' conscientes ou non qui ont pu y mener.
Ceci m'évoque dans un autre domaine les cas de burn out où la personne est tellement prise par son travail, prisonnière de contraintes et pressions diverses qu'elle ne se rend plus compte de l'état de stress intense, de douleur mentale dans lequel elle se trouve et pour 'finir' son corps choisit de dire stop.
il y a 1 mois

@Ricki Merci pour ce sujet très intéressant !
Je suis un adepte convaincu de la douleur cérébrale et mentale bien plus que la douleur physique
Dans le cadre d'une domination feminine dont je suis un adorateur , j'ai du mal à identifier sa supériorité , lorsqu'elle est accoutrée de cuir , de latex , avec des tenues choisies a la carte , ou encore s'occuper durant des heures de son esclave , pour le "torturer" , parfois dans des positions très inconfortables etc.. Qui domine qui ??
Je perçois bien plus de force avec une femme douce , gracieuse , souriante dans ses attitudes normales et naturelles , mais avec des humiliations infligées par des mots , des gestes , une attitude indifférente , un rappel permanent de notre rôle , de notre nature dont elle est désolée, de la moquerie à peine dissimulée , de la jalousie par un cuckolding , par ses pieds et son corps qu'on adore , des abus , des mots crus , des injures , etc..
Il n y a pas de commune mesure avec des coups de fouets infligés avec une colère injustifiée
il y a 1 mois

Bonjour Macalu, c'est un témoignage sincère et courageux.
Le parallèle entre le monde BDSM et d'autres secteurs de l'humain toujours intéressant. Merci
il y a 1 mois

Bonjour SOFEM, merci pour votre partage d'expériences.

Le mien, mon parcours est un peu différent. J'aadore également les Femmes dominantes. Cependant je suis entré dans BDSM par le masochisme et la douleur j'aime toujours.

Ensuite j'ai eu la chance de "goûter" à de multiples pratiques et à mesure je me suis rendu compte que les effets physiques et psychiques.
Lorsque le psychique devient prépondérant c'est là que l'on peut-être vite se retrouver déboussolé.
Pour moi cela devient hard et comme le précise Macalu le safe word ne sort pas facilement.
il y a 1 mois

Pour moi, une douleur mentale est plus incisive, risque de laisser aussi plus de traces invisibles ce qui en fait une part de son danger. C'est pour moi aussi un peu le 'jeu' de la grenouille mise dans l'eau dans une casserole sur un feu que l'on allume. Jusqu'à 30-35 °C tout va bien puis la température continue de monter, sauf que la montée en température est tellement lente que la grenouille ne s'en rend pas compte jusqu'à ce qu'elle finisse ébouillantée... J'ai bien conscience que la comparaison est extrême et qu'il n'y a aucune raison d'en arriver là en bdsm avec un.e dominant.e attenti.f.ve, cependant cela donne aussi une piste de réflexion sur la difficulté à dire stop. Si le.la dom maitrise le sujet et ne sait pas s'arrêter, il n'y a pas beaucoup de moyens de voir venir les choses, la limite... et d'alerter. Il est aussi d'usage de s'inquiéter plus des douleurs physiques facilement identifiables, visibles par d'autres que des douleurs mentales plus difficiles à évaluer. Comme pour le physique notre endurance personnelle n'est pas celle du voisin, varie selon les jours pour tout un tas de raisons... Bref, cela est difficile de dire stop au bon moment si nécessaire.
@SOFEM merci pour votre témoignage. J'aime beaucoup votre question de Qui domine qui ??
De même la différence que vous faites entre une domination plus 'masculine' (physique) versus 'féminine' (plus mentale, psychologique) de ce que je comprends.
il y a 1 mois

Je vais un peu revenir sur "qui domine qui ?" la relative expérience que j'ai m'incite à dire qu'il faut être aussi prudent.
Car cette question se posait moins il me semble il y a 2 décennies.

Dans une relation D/s il existe basiquement 2 rôles : Dominant et soumis. Sans évoquer le comment, c'est un principe qui permet à la relation de se développer et aux personnes de s'épanouir.
Ainsi le premier dirige et le second obéis (quelque soit leur sexe, perso j'ai joué avec plusieurs Hommes).

Dés que l'on sort de ce schéma, que le soumis cherche à imposer sa volonté, alors il y a risque de manipulation. C'est le phénomène de soumination.
Selon mon vécu c'est intenable.

Sauf si c'est voulu et discuté avant entre les joueurs, un peu comme si les rôles s'échangeaient.

PAR CONTRE, si les rôle sont établis, le Dom en "top" et le soum en "down" il existe une inter-dépendance entre eux.
Le Dominant a besoin de soumettre, le soumis a besoin d'être dominé.
La relation D/s est une relation forte.

Derrière la question "qui domine qui ?" se révèle à mon avis cette inter-dépendance.
il y a 1 mois

Désolé du maquis qui sort un peu du sujet 😌
il y a 1 mois

Sortir du sujet de manière constructive
permet aussi d'explorer, apprendre d'autre choses. Merci pour ça Ricki. Je me dis que c'est un sujet à part entière ce 'qui domine qui'...
il y a 1 mois

Je comprends très bien ton point de vue. L’humiliation n’est pas forcément une pratique « douce » ou uniquement symbolique — elle peut devenir extrêmement puissante sur le plan psychologique, surtout lorsqu’elle est combinée à d’autres dynamiques comme le contrôle, la privation ou le mind-fucking. Ce type de jeu demande une grande maturité des deux côtés, car l’impact mental peut parfois être plus profond que la douleur physique.

C’est justement pour cela que la communication, la confiance et la connaissance des limites sont essentielles, même si, dans certaines dynamiques, le safe word est moins spontanément utilisé. Tout repose alors sur l’expérience et la responsabilité du Dom.
il y a 4 jours

Des fois ça va tellement loin que t'es arrivée en Espagne, t'as pas compris. 🙄🤣🤣🤣
il y a 2 jours

@ Judeline : le pire c'est que ceux qui sont venu ""souffrir""" en Espagne veulent revenir. Ils sont fous ! RIRE
il y a 2 jours

Je sais. 🙄🤣
il y a 2 jours

Sacher-Masoch disait : "Toute femme, bonne ou mauvaise, est capable à chaque instant d'avoir les pensées, les actions et les sentiments les plus diaboliques comme les plus divins"
Combien de femmes dominent dans le seul but de donner du plaisir à ceux qui aiment souffrir ? J'ai eu peu d'occasion de rencontrer de vraies femmes dominatrices qui ont du plaisir à dominer , à humilier et à "posséder" un soumis.
Le Mind Fucking est l'ultime performance , ou la femme dominante se transforme en déesse et s'accapare le cerveau du soumis dont elle profite de chaque seconde.
Après une certaine expérience de séances de tortures , de douleurs , d'humiliations, c'est l'aboutissement du parcours d'un soumis vers un processus sans fin de désirs et de souffrance . Plus on souffre et plus on en redemande.
Même sans interaction , l''indifférence , l'ironie , la jalousie , un rire , peuvent alors nous transporter au Nirvana !
il y a 2 jours

@SOFEM
J'ai des souvenirs semblables.

Cela dit il y a des hommes, dominants, qui sont après à faire la même chose.
il y a 20 heures

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