Quel bénéfice de fréquenter des sex-shop et des saunas en tant que Trans ou Travesti

Bonjour à Toutes et Tous,
Souvent on m’a posé cette question, qu’est-ce que cela m’apportait de fréquenter des sex-shop ou des saunas. Vaste sujet, j’ai décidé de la poser en créant un sujet sur ce forum, nous sommes Toutes et Tous différents ce qui j’espère apportera un éclairage différent et varié à cette question.

Je vais ouvrir le bal, je vais vous dévoiler Mon témoignage.
J’ai 68 ans, issu d’une génération particulièrement homophobe ou la répression était la premier réponse avant la psychiatrie (j’ai connu les deux)
Je m’en suis sortie grâce à l’éloignement que je me suis imposée pour être libre.
Les sex-shop ont été mes principaux fournisseurs d’équipements autant en vêtements et accessoires, à l’époque ils étaient dans une très grande majorité plus hétéros que gay encore moins lesbiens.
Cependant les gérants de ces magasins étant avant tout des commerçants ils se sont vite adaptés. Celui que je fréquentais , à côté de la gare 😉, suite à mes fréquentes visites et demandes avait créé un coin spécial pour les travestis et l’avait bien achalandé ce qui m’avait permis de bien m’équiper.
C’est à cette époque qu’en province les premières black room sont apparues, on y croisait des prostituées et quelques homosexuels .
D’ailleurs c’est dans une black room d’un sex-shop que j’ai réalisé mes premières fellations et que j’ai perdu mon pucelage anal.
Ces lieux permettaient de faire des rencontres rapides, discrètes et il n’y avait pas d’ambiguïté, pas de sentiments, juste du sexe.
Il n’y avait pas d’ordinateur, d’Internet, on avait les petites annonces de petits journaux locaux ou les affichettes dans l’arrière boutique du sex-shop.
Puis le Minitel a un peu bousculé les choses, des sites de rencontre payants sont apparus avec la diversité des genres, on pouvait choisir son orientation sexuelle, un grand pas en avant. Un peu à la même époque les premiers saunas et club libertins, je précise en province, se sont implantés, nous avions dans la semaine un jour dédié aux homosexuels, un jour pour les lesbiennes, deux jours pour les hommes seuls et couples et le week-end réservé aux couples.
Pour ceux qui ont lu mes aventures, c’est grâce à un propriétaire de sex-shop et de sauna que j’ai été initiée au libertinage et à la pluralité masculine.
En effet pour préserver ma vie privée, je ne pouvais pas recevoir d’hommes ou consœurs chez moi ayant un voisinage très curieux et une concierge très commère. Donc j’ai opté pour ces solutions pour pouvoir vivre ma vie sexuelle. J’y ai trouvé l’aspect pratique et plus confortable que la banquette arrière de la voiture, la présence de sanitaires et surtout la sécurité.
En général les alcôves sont bien agencées et disposent de lubrifiant, capotes et sopalin. Puis au fur et à mesure de l’évolution des pièces à thèmes avec accessoires ont été mises en service.
Avec l’arrivée d’internet et des sites spécialisés, ça m’a permis de pouvoir rencontrer non plus des inconnus mais des partenaires choisis, ils voulaient de la discrétion, ne pouvaient pas recevoir, ne voulaient pas payer de chambre d’hôtel , je choisissais en priorité le sauna, il était plus facile pour stationner et surtout plus discret n’étant pas en ville mais dans une zone d’activité artisanale, de plus étant un sauna il y a des jacuzzi, hammam, black room, alcôves et pièces spéciales, humm
Ça me permettait de me doucher et me refaire une beauté, c’est là où j’ai rencontré pas mal de consœurs.
Et régulièrement le sauna proposait des soirées spéciales à thèmes auxquelles j’ai été régulièrement invitée.
En fait pour moi le bénéfice de fréquenter ces lieux est de pouvoir jouir quand je le souhaite. Maintenant c’est vrai que j’ai pas de relations longue durée, pas de partenaire attitré, en fait on ne peut pas tout avoir.
J’ai hâte d’avoir vos avis
Je vous Embrasse Toutes et Tous
il y a 1 jour

Bonjour et merci pour ce témoignage TRES sympathique.

Comme quoi, quand on ose sortir de chez soi, on peut faire des rencontres. (Je dis ça pour les acros du virtuel qui se désespèrent de ne pas faire de rencontres réelles auxquelles ---> ils n'osent pas aller)

Si je n'ai pas vraiment fréquenté les mêmes lieux que vous, j'ai par contre bien utilisé les petites annonces de petits journaux. Oui, cela ne date pas d'hier...;
il y a 16 heures

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